Histoire de la ville

Saint-Denis est un livre d’histoire à ciel ouvert. Ville médiévale, nécropole royale, haut lieu de la révolution industrielle puis grande ville ouvrière, elle a évolué en profondeur et s’est toujours adaptée aux enjeux de son temps. Riche de nombreux trésors, le patrimoine de Saint-Denis ne se limite pas à la Basilique-Cathédrale et au Musée d’art et d’histoire. D’autres sites et monuments sont à découvrir.
Depuis 30 ans, elle connaît une mutation sans précédent. Aucune autre ville francilienne n’a connu une telle croissance démographique ces dernières années. Saint-Denis accueille de nouveaux habitants toujours plus nombreux, grâce à une politique de construction de logements ‒ notamment sociaux ‒ très dynamique et à un cadre de vie sans cesse amélioré.
Les Dionysien·ne·s vous réservent un accueil chaleureux, que vous veniez pour une promenade historique d’une journée ou pour vous y installer et devenir Dionysien·ne·s à votre tour.

La gouvernance de la Métropole du Grand Paris

Deux mille ans d'Histoire

À Saint-Denis, l’Unité d’archéologie de la ville effectue des fouilles qui éclairent d’un jour nouveau l’histoire de ce site depuis le Néolithique.

Les origines

Grâce aux fouilles entreprises, une sépulture datant du Néolithique ancien (5000 ans avant J.-C.) et un site antique découvert dans l’emprise de la Cité Meissonnier ont été mises au jour.

Au VIIe siècle, sous le règne de Dagobert Ier

La construction d'une première chapelle a eu lieu au Ve siècle puis la basilique a été agrandie et modifiée au fil des siècles. Dagobert Ier fut le premier souverain à y être inhumé en 639, contrairement à ses prédécesseurs qui reposaient en l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Le sanctuaire est doté de nombreux privilèges qui vont favoriser le développement d'une abbaye. Les bâtiments conventuels s'installent au sud de la Basilique, à l'emplacement de l'actuelle Maison d'éducation de la Légion d'honneur. Au nord, se développe une vaste nécropole bordée d'églises et de galeries funéraires. Dans les sarcophages de plâtre sont inhumés des chrétiens, parfois accompagnés de leur armement et de leur parure.

Naissance d’un bourg fortifié (du IXe au XIe siècle)

L'aqueduc abandonné, une vaste entreprise débute pour détourner, depuis Dugny, la rivière du Croult et alimenter en eau l'abbaye. En 869, Charles le Chauve fait édifier une enceinte pour protéger Saint-Denis des invasions Vikings. Vers l'an Mil, les habitations se multiplient et s'organisent autour de l'abbaye, à l'abri de l'enceinte circulaire.

La ville médiévale (du XIIe au milieu du XIVe siècle)

Si l'on en croit les sources écrites, Saint-Denis comptait 10 000 habitants en 1328. Les découvertes archéologiques permettent d’approcher l'univers quotidien de cette population où les artisans sont nombreux. À partir du XIIe siècle, le bourg monastique devient une ville avec ses places, ses rues, ses bâtiments de bois puis de pierre. L'extension urbaine se heurte à l'enceinte carolingienne qui disparaît petit à petit. Des faubourgs se développent au nord et à l'ouest. Au nord de la Basilique, le groupement d'églises se complète à un rythme accéléré pour accueillir de nouvelles paroisses

Saint-Denis dans la tourmente (du milieu du XIVe à la fin du XVIe siècle)

Afin de protéger la ville des incursions anglaises au cours de ce que l'on appellera la Guerre de Cent Ans, il est décidé, en 1356, de la fortifier. La population se replie à l'intérieur de la nouvelle enceinte dont le périmètre coïncide avec les boulevards actuels.

Une ville restée rurale (XVIIe et XVIIIe siècles)

À la fin du XVIe siècle, pendant les Guerres de religion, Saint-Denis sert de place forte pour assiéger Paris. Durant la première moitié du XVIIIe siècle, l’abbaye médiévale devenue trop vétuste est reconstruite sur les plans de l’architecte Robert de Cotte. Entre 1724 et 1740, l’événement urbanistique majeur est le percement de la rue d’Enghien, l’actuelle rue Gabriel Péri. À la veille de la Révolution, la ville abrite une population stable qui atteint 4 700 habitants.

Du Saint-Denis industriel à la ville d'aujourd'hui (XIXe et XXe siècles)

Sous la Révolution, la ville prend le nom de Franciade. Entre 1790 et 1792, on assiste à la fermeture de l’abbaye, des couvents et des églises paroissiales.
Le XIXe siècle est marqué par une grande campagne de lotissement. Pourtant, c’est aux abords de la ville que se réalisent des projets d’envergure : dès 1821, le canal Saint-Denis relie le port au bassin de la Villette. Au milieu du siècle arrive le chemin de fer. De grandes usines chimiques et plusieurs usines métallurgiques s’implantent, attirant une importante main-d’œuvre. Les secteurs de la Plaine et de Pleyel constituent l’une des plus importantes zones industrielles d’Europe.

 

L'archéologie raconte la ville

L’Unité d’archéologie de la Ville de Saint-Denis effectue des fouilles qui éclairent d’un jour nouveau l’histoire de ce site depuis le Néolithique.

Entre 1974 et 1992, des recherches ont été effectuée en centre-ville, dans le quartier en rénovation situé au nord de la basilique. Elles ont permis d’étudier sur 13,5 ha l’un des secteurs clef de Saint-Denis et de mettre au jour des vestiges qui permettent de mieux comprendre comment l’agglomération s’est développée autour de la puissante abbaye médiévale.

Des objets témoins de la vie quotidienne

Des milliers d'objets ont été recueillis, auxquels s'ajoutent des millions de tessons de poteries, d'os d'animaux et de matériaux de construction. Il s'agit d'une masse documentaire considérable qui permet d'illustrer la vie quotidienne au Moyen Âge à travers de multiples aspects : habitat et artisanat, musique et jeu, cuisine et alimentation, vêtements et parure, etc.
Les matériaux exhumés sont d'une extrême variété (céramique, verre, métaux, mais aussi textile, bois et cuir), chacun posant des problèmes spécifiques de conservation. Afin de mener à bien la gestion et l'étude de ces collections tout en assurant leur préservation, de nombreuses collaborations scientifiques ont été tissées.

L’îlot Cygne : un site de fouille à visiter

Situé au cœur de la cité médiévale, à 150 m de la Basilique, l’îlot Cygne est d’un intérêt majeur pour les archéologues. Ici, la fouille n’est pas liée à un projet d’urbanisme, les vestiges enfouis ne sont pas menacés. Le chantier archéologique est ouvert en accès libre pendant les fouilles, de juillet à octobre.

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Unité d'archéologie de la ville Saint-Denis

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